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Le rôle de l’agriculture dans l’économie burundaise

Le Burundi est un des pays enclavés de la région des Grands Lacs. D’une superficie de 27.834 km² avec une densité de plus de 230 hab/km², sa population est estimée à près de 8 millions d’habitants. Le secteur agricole occupe plus de 94% de la population active et contribue pour plus de 50% du PIB, procure au pays plus de 90% des recettes en devises et fournit 95% des apports alimentaires. 

Le secteur agricole burundais consomme environ 25% des dépenses publiques (Burundi SMA, 1996), néanmoins il est caractérisée par une agriculture de subsistance essentiellement dominée par les cultures vivrières qui occupent 90% des terres cultivées par environ 1,2 million de familles rurales exploitant chacune moins d’un hectare de terre et dont la production est en grande partie autoconsommée par les ménages. Les cultures industrielles d’exportation (café, thé, coton, tabac, etc.) occupent environ 10% des superficies cultivées. Avant la crise de 1993, les investissements réalisés et 

les efforts consentis dans les domaines des filières agro-industrielles, des intrants agricoles, des voies e transport, des infrastructures de stockage, de protection de l’environnement, de la recherche et de la vulgarisation ont permis d’obtenir certains des résultats encourageants mais dans l’ensemble les performances atteintes n’ont pas été à la hauteur des moyens injectés dans le secteur agricole. 

 Au cours de la période qui s’étend de 1986 à 1992 le Burundi a connu une croissance relativement soutenue. Le taux de croissance économique moyen a été de 3,8%. Ce niveau de croissance a permis une amélioration du revenu par habitant. En revanche, la structure de l’appareil productif a peu évolué. 

Le secteur agricole a connu une progression lente, qu’il s’agisse de la modernisation des techniques de production et de mise en marché ou de la diversification des cultures. Les cultures vivrières ont conservé leur poids prédominant dans ce secteur et les exportations agricoles ont maintenu une ertaine stabilité. 

L’élevage en majorité de type extensif n’entre dans le produit intérieur brut (PIB) que pour 5% et est en continuelle régression à cause de la diminution des espaces pâturables. Les forets naturelles et artificielles occupent environ 200.000 hectares et sont consacrées à la protection du patrimoine foncier contre l’érosion; la régulation des systèmes hydrologiques; la conservation de la faune et la fourniture du bois de chauffe, de construction et d’œuvre.

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